Chuis vachement à la bourre mais soit je suis enfin arrivée là où je voulais.
J'ai entendu The Young Idealists à l'époque de la sortie de l'album et j'ai tout de suite accroché, le texte, la musique, la voix, la mélodie, l'arrangement. Ca a très longtemps fait partie de mes chansons parfaites (sousentendu, il faut que j'écoute le reste) avec à l'époque Golden Hour de Chris Stills (oui le fiston de l'autre Stills et Sanson). J'ai fini par écouter le Chris et j'étais un peu déçue mais c'est une autre histoire.
Etant complètement paumée et habitué de la médiathèque j'ai attendu un peu en espérant voir l'album arriver dans leurs bacs en vain. J'ai fini par emprunter deux albums de Lloyd Cole (dont les noms m'échappent... Plastic kèkchose et... pouf, je vous dirai ça demain). Mais là, grosse déception, ça n'avait rien à voir avec ma chanson ultime. J'ai laissé tomber, préférant me raccrocher à une perle unique que m'en dégoûter pour de bon avec des travaux précédents. Jusqu'à hier.
Hier, je suis retournée à la médiathèque, étant toujours ceinture au niveau dépense, surtout après mon week-end parisien. Et était posé là, le bel album dont j'avais rêvé. Vous allez me dire que j'exagère mais ça fait très très très très très très très longtemps qu'un album m'a fait autant de bien que celui-là.
Je l'adore, je le trouve parfait en tout point de vue.
Je l'ai mis ce matin en partant pour les cours. The Young Idealists ouvre, sans trop de surprises jusque là. Je décide de marcher jusqu'au métro plutôt que de prendre le tramway, arrive Woman in a Bar et je sais que si celle-là ne passe pas, Lloyd terminera dans le fond de ma discothèque et prendra la poussière. C'est idiot mais il faut quelque chose d'impec pour suivre cette première perle... les premières notes s'annoncent plutôt prometteuses, mais dès le "now that the children are asleep you want to play, you're so lazy" je sais exactement que ce CD ne va pas quitter mes oreilles de la journée.
La météo du matin m'avait dit "s'il ne pleut pas maintenant, ça tiendra toute la journée", c'était le cas quand je suis partie et alors que Lloyd chante le soleil de NYC un rayon traverse le feuillage déclinant des arbres qui bordent mon chemin. Je vois l'entrée du métro quand Antidepressant commence et j'éclate de rire quand j'entends "You're doing nothing, I'll come over, we'll watch Six Feet Under" à la surprise des passants mais j'en connais une, c'est la même. Je monte dans le métro alors que I Didn't See It Coming s'achève, avec un sourire aux lèvres.
Le reste du voyage sera moins poétique mais How Wrong Can You Be, Everysong ou Traveling Light vont m'amener sereine jusqu'à mes cours. Même si je sais que ce sera encore une grosse journée.
Ce soir en rentrant j'ai remis le CD et je suis à nouveau rentrée à pied avec Lloyd dans les oreilles. Je vous dis qu'il me fait du bien, c'est plus que la tête, c'est physique. Cet album ne pouvait pas porter un autre nom... with my medication I will be fine.